UNE PLATEFORME DÉDIÉE AU BIEN-ÊTRE EN CORSE
Créé il y a sept ans, ce site Internet made in Corsica spécialisé dans le bien-être a pour vocation de permettre un accès simple et rapide aux différents professionnels certifiés de ce secteur très varié sur l’ile. Une idée originale, née suite aux difficultés de sa créatrice, Marine Ettori, de trouver une réponse à ses maux, face à l’immensité des solutions proposées sur Internet.
Institut de beauté, coiffeur, masseur, mais aussi coach sportif, ostéopathe, diététicienne, acupuncteur, et tant d’autres. La liste des professionnels recensés sur Casabalma est aussi longue que les différents besoins de ses visiteurs. Créée il y a sept ans, cette plateforme met «le bienêtre en Corse à portée de clic», Une idée originale, intrinsèquement liée à l’histoire de sa créatrice, Marine Ettori, «J’ai eu un grave accident de la route il y 15 ans, à la suite duquel j’ai eu notamment une triple fracture de la colonne vertébrale et une ablation de la rate qui m’ont lourdement handicapée pendant pas mal d’années. J’avais 15 ans à l’époque et à l’heure où tous mes camarades prenaient une décision sur ce qu’ils voulaient faire plus tard, pour ma part. j’avais une tout autre vie car je ne savais pas si j’allais remarcher le lendemain», raconte-t-elle. S’ensuivra une grosse rééducation qui durera jusqu’à ses 18 ans. «Puis j’ai réussi à avoir mon bac tant bien que mal, grâce au directeur du lycée de Porto-Vecchio qui m’a beaucoup aidé dans mon parcours scolaire. Mais ensuite, je ne savais plus ce que je voulais faire de ma vie, car avant mon accident je dansais énormément et voulais faire carrière là-dedans.
Puis j’ai voulu être infirmière, mais malheureusement ce n’était pas possible avec mon handicap. Donc j’ai fait des petits boulots pendant deux ou trois ans, jusqu’à ce que l’idée de créer Casabalma vienne à moi.» Du fait de son handicap, la jeune femme connait en effet aujourd’hui encore des douleurs chroniques au dos, face auxquelles la seule réponse apportée par le corps médical était la prise d’antalgiques assez puis-sants. «Plutôt que de prendre des médicaments toute ma vie, j’ai voulu passer par d’autres techniques. Mais en faisant des recherches, je suis tombée face à l’immensité d’internet et la multitude de choses proposées. C’est à partir de la que j’ai eu l’idée de créer Cosabalma afin de rassembler tous les professionnels du bien-étre et de pouvoir proposer aux personnes qui potentiellement sont, comme moi, victimes d’un handicap et recherchent une réponse bien-être à leurs maux.
«C’est à partir de là que j’ai eu l’idée de créer Casabalma afin de rassembler tous les professionnels du bien-être et de pouvoir proposer aux personnes qui potentiellement sont, comme moi, victimes d’un handicap et recherchent une réponse bien-être à leurs maux.»
de trouver toutes les réponses sur une seule et méme pla-teforme», explique-t-elle de sa voix douce. Très motivée par cette idée, Marine Ettori se met alors en quête du webmaster qui exaucera son souhait, qu’elle trouvera près de chez elle, à Trinité de Porto-Vecchio, en la personne de Gabriel Pes et de son épouse, Estelle Branca, «ils m’ont aidée à créer le logo de Casabalma et le site Internet. Tous les deux me suivent encore sept ans après, et nous gérons le site ensemble.» De cette collaboration naitra une plateforme fluide et épurée, qui dispose de son propre moteur de recherche pour trouver un professionnel du bien-être en Corse et permet aux visiteurs de laisser un avis sur ceux qu’ils ont consulté. De quoi leur offrir une plus grande visibilité, notamment grâce à un réfé-rencement de qualité, et de facto la possibilité de toucher une clientèle plus large. Mais pour trouver ces professionnels qui acceptent de faire confiance à Casabalma, la jeune entrepreneuse a dû dans un premier temps effectuer un travail de longue haleine pour faire connaitre sa plateforme et son Intérèt. «Au tout début, j’ai énormément démarché les professionnels dans les différents domaines que je répertorie, et une cinquantaine d’entre eux ont décidé de me suivre avant même l’ouverture du site, ce qui m’a permis d’avoir déjà une bonne base. Désormais, je démarche toujours des professionnels, mais certains me contactent aussi directement pour adhérer à Casabalma», dévoile cette jolie brune trentenaire, en détaillant que le contrat qui lie le professionnel à son entreprise est conclu pour une seule année, sans obligation de reconduc-tion. «Je favorise vraiment le contact avec mes clients. Au bout d’un an, s’ils sont satisfaits, on continue, sinon on arrête, tout simplement.» A la clef, pour ceux qui décident d’adhérer et de tenter l’aventure, la création d’un site vitrine sur la plate-forme avec des photos et parfois même des vidéos, un descriptif de l’activité, une géolocalisation de leurs locaux, et des liens vers leurs réseaux sociaux. «Le professionnel du bienêtre n’a pas forcément, à mon sens, besoin d’avoir son propre site Internet multipages. Le fait d’avoir un site vitrine sur Casa-balma permet en revanche de travailler sur son référencement à titre individuel. En termes de tarifs, on essaye de défier toute concurrence. Nous ne sommes vraiment pas chers en termes de communication, avec un abonnement annuel de 250 euros pour le tarif de base, Après, il faut compter seulement 90 € de plus pour l’année pour bénéficier d’un service complet avec prise de rendez-vous en ligne, SMS de rappel, et tout ce qui va avec. Nous essayons vraiment de ne pas être très chers, cor le but n’est pas de s’enrichir, mais juste de véhiculer le bien-étre et de proposer à chacun la solution bien-étre qui lui est adaptée.» Une formule qui a déjà séduit plus de 75 professionnels à travers toute l’ile, tous certifiés et diplômés dans des domaines très variés. «Pour moi, le bien-étre ce n’est pas une seule chose, c’est propre à chacun. C’est-à-dire que cela peut être un moment dans un spo ou un bon massage pour une per-sonne, pour une autre une séance de sport, ou pour d’autres encore cela va être plus profond. Pour moi, par exemple, ce qui a fait mon bien-étre actuel, c’est que j’ai fait de la kinésiolo-gie, de l’hypnothérapie, et de la sophrologie. J’ai testé plein de choses qui font qu’aujourd’hui, je ne prends plus d’antalgiques, et j’arrive à gérer mes douleurs seule, grâce à plusieurs techniques que j’ai testées et qui ont fait mon bien-étre. Je pense que le bien-être est propre à chacun et c’est pour cela qu’on a une si large gamme de professionnels.» La créatrice de Casabalma espère bien conquérir de nouveaux clients sur les régions bastiaise et ajaccienne très prochainement. De quoi développer sa petite entreprise. Et permettre à ce réseau du bien-être insulaire de grandir encore un peu.
«Aujourd’hui, Casabalma est encore une entreprise individuelle mais je vais très certainement la développer dans les mois à venir avec la création d’un drop shipping, annonce-t-elle, Je voudrais proposer un service de vente en ligne car j’al beaucoup de professionnels qui font leurs propres huiles es-sentielles, leurs propres macérats, leurs propres bougies, des bâtonnets de fumigation. Je trouve qu’il serait intéressant de leur proposer une plateforme où ils pourraient vendre leurs produits en complément de leur mise en avant.»
En attendant, la créatrice de la plateforme a déjà vu une nette évolution de son activité depuis 2020. «Le site a doublé en termes de visibilité. Le Covid et sa mauvaise énergie ont drainé plus de monde vers le bien-être. Cela a mis des personnes dans des états mentaux parfois compliqué, et c’est vrai que j’ai vu beaucoup de personnes contacter des professionnels sur Casabalma pour des problèmes de burn-out, de difficultés liées au confinement ou de stress. Beaucoup de gens se sont tournés vers des professionnels du mieux-étre pour trouver des solutions autres que médicales», constate-t-elle. Tant et si bien que désormais, Casabalma compte 1400 à 1500 visiteurs par mois. Une fierté pour Marine Ettori qui, en ayant fait de ses épreuves de la vie une force, a réussi à se créer une activité sur-mesure, qui donne de surcroit à chacun les moyens de créer son bien-étre sur mesure. « De par mon handicop, je n’ai pas eu d’autre choix que de créer mon emploi, car je ne peux pas rester assise, mais je ne peux pas rester debout non plus. J’ai eu l’obligation d’adapter mon emploi à mon handicap.
Aujourd’hui je suis multi-cordes: commerciale, communicante. community manager… Mais ce que j’aime avant tout dans Casabalma c’est rencontrer des personnes qui sont dans le même état d’esprit que moi. » MP
